Résumé
en couleur de mes vacances de Noël
Après seulement deux semaines de travail
contre la montre en décembre… le temps m’a propulsée vers un congé forcé soit
vers les vacances de Noël pour un merveilleux petit trois semaines! Le tout a été baptisé par une pluie nocturne
de météorites (14 déc.) et par un déjeuner aux crêpes et sirop d’érable du Qc
(16 déc.).
Première escapade bien rapide (18-19 déc.)
… Tapachula (Mexico)
Pour ne pas tomber dans l’illégalité, ce
cher Mexico (monde si familier rempli de souvenirs) facilite le renouvellement
de mon visa de séjour! Le seul hic… vive
l’odeur de mes pieds puants qui souffrent dans mes grosses bottines de marche
car mes sandales n’ont pas voulu être du voyage!!
Deuxième escapade (20-23 déc.) …
Chichicastenango
Le temps d’un voyage en autobus, la chaleur
suffocante de Tapachula s’efface devant le froid humide de Chichi. La danse permanente des pétards sautillant
aveuglément sur le perron de l’église sans égards pour les ivres-morts et les oreilles
sensibles semble tenir comme mission de réchauffer l’atmosphère! Vive la fête patronale, vive Noël! Pendant trois jours et trois nuits, je suis
littéralement sur le charbon ardant (les pétards) et sous le feu brûlant
(château de feux d’artifice). Attention,
cela va sauter!! Attention, les tisons
pleuvent sur nous, sur cette foule admirative mais que la musique ne semble pas
avoir l’habileté à faire trémousser!
Retour à la Capitale (23-25 déc.) … Noël à
la porte!! Le 24, à minuit.. la guerre
des pétards débute (pendant 15-30 min.) emboucanant insoucieusement la ville déjà fort
polluée! Ce chant boucaneux se
répète allègrement le 25 déc. … à midi sonnant et à 6h pm tapant!! Joyeux Noël!!
Troisième escapade (26 déc.-7 janv.) …
Petén
Le Petén nous accueille avec ses
majestueuses pyramides de Tikal (28 déc.) qui se pointent fièrement à travers
la densité de la jungle, ce royaume de singes moqueurs, des pizotes, des
dindons sauvages et des papillons! Puis,
c’est la fuite… fuite de ce troupeau éléphantesque de touristes pour trois
délicieuses nuits dans mon hamac aux sons des criquets et des cigales ainsi
qu’aux sons des poules et des sabots des chevaux s’y promenant librement! Uaxactún… petit village de huttes en feuilles
de palmier sans électricité ni eau courante où après 9h pm les génératrices cessent de fredonner et où
l’eau brunâtre et calcaireuse puisée dans un étang submergé de nénuphars
abreuve les animaux et sert à la consommation humaine et au lavage!!! Uaxactún… petit village fort gai où les
radios accompagnent les fredonnements des villageois et où les enfants courent
nu-fesses parmi les poules et les poussins.
Uaxactún… petit village abritant ruines et arbres de chicle. Ces arbres suintent une sève laiteuse qu’un
gros chaudron de sorcière juché sir un braisier pendant deux heures
transformera en gomme à mâcher sans grande saveur, bien naturel avec ses
résidus de bois et autres…! Uaxactún…
petit village qui seulement depuis 1982 possède une route praticable la reliant
au monde de la civilisation!!
Le 31 décembre, un bus, rampant à travers
jungle et boue, nous ramène vers la modernité, vers la poussière de Santa
Elena, vers la sophistication bien touristique de Flores, vers un Santiago et
une Marie-Noël bien invisibles… où me voilà prisonnière due à l’absence de
transport en commun! Bonne année,
quoi!!! Et encore et toujours le chant
des pétards!
Le 2 janvier… me voilà libre de toute
contrainte et adios comparses de voyage… me voilà solita via Rio
Dulce. Près du Castillo San Felipe, une
nuit paisible s’offre à moi, sous le chant de la pluie et sous les murmures du
Lac Izabal, dans un cabanon de jardin.
Le 3 janvier, temps d’une balade à travers les stèles de Quirigua… temps
d’un déluge… temps des baisers des maringouins affectueux… me voilà sur mon
retour quand un petit train aérien de Del Monte de 100 régimes de
bananes m’a interceptée!! Le 4 janvier,
sous un ciel larmoyant, je me prélasse.
Tourbillons dans une rivière bien fraîche et caresses d’une chut fort
bouillante de la Finca El Paraíso, je savoure jusqu’ à ce que la faim nous
ramène en ville en saluant les vaches au passage! Que de vaches…. Que de pâturage…! Dire que les paysans s’amoncellent sur leur
minuscule lopin de terre pour survivre
tandis que ces herbivores aux immenses oreilles tombantes broutent
nonchalamment sur plus ou moins 90% des terres propres à la culture! Que de réalisme chapine!!
Le 5 janvier… voyage dans le temps, voyage
dans l’espace! Voyage à travers les
classes sociales, des basses terre du Lac Izabal aux montagnes de Alta Verapaz…
le temps d’un voyage en autobus de 8 heures!
Dès l’orée du jour quand les arbres étaient encore que silhouettes et
que les troupeaux bovins somnolaient encore, le repos des paysans avait déjà
pris fin: tiendas ouvertes à la lueur des chandelles, paysans marchant
lestement vers le travail… dès 5h. am!
L’autobus se dandine, fumant d’essoufflement, sur une route longeant la
Rivière Polochic qui se modèle gracieusement à ses habitants.
Riches fincas aux vastes étendues
planes d’herbe verdoyante servant de pâturage longent une route pavée!
Peu à inexistants!
Les cloches de l’église de Lanquin me
souhaite le Bonjour en ce 6 janvier… et justement le temps d’un soupir la
montagne rougit sous les câlins chaleureux d’un soleil bien timide. Paresse à Semuc-Champey où je me laisse
capturer par l’ardeur énergique du torrent rugissant, s’enfuyant sous un pont
en calcaire sur lequel des bassins d’eau bien bleutée m’invitent à m’y glisser
dans sa fraîcheur exquise tout en flirtant avec les petits poissons beccoteux!!! 7 janvier… adios paradis ensorceleur, coucou
Finca de Café de Coban sous la bruine et l’air bien fraîche et rebonjour
paradis du bruit et de la pollution… je suis de retour!!!!… répondant
ainsi à l’écho de ma routine citadine qui m’attire de nouveau sournoisement
dans ses filets!!
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