dimanche 2 septembre 2012

GUATEMALA Noël2001-Jour de l'an2002



Résumé en couleur de mes vacances de Noël

Après seulement deux semaines de travail contre la montre en décembre… le temps m’a propulsée vers un congé forcé soit vers les vacances de Noël pour un merveilleux petit trois semaines!  Le tout a été baptisé par une pluie nocturne de météorites (14 déc.) et par un déjeuner aux crêpes et sirop d’érable du Qc (16 déc.).

Première escapade bien rapide (18-19 déc.) … Tapachula (Mexico)
Pour ne pas tomber dans l’illégalité, ce cher Mexico (monde si familier rempli de souvenirs) facilite le renouvellement de mon visa de séjour!  Le seul hic… vive l’odeur de mes pieds puants qui souffrent dans mes grosses bottines de marche car mes sandales n’ont pas voulu être du voyage!!

Deuxième escapade (20-23 déc.) … Chichicastenango
Le temps d’un voyage en autobus, la chaleur suffocante de Tapachula s’efface devant le froid humide de Chichi.  La danse permanente des pétards sautillant aveuglément sur le perron de l’église sans égards  pour les ivres-morts et les oreilles sensibles semble tenir comme mission de réchauffer l’atmosphère!  Vive la fête patronale, vive Noël!  Pendant trois jours et trois nuits, je suis littéralement sur le charbon ardant (les pétards) et sous le feu brûlant (château de feux d’artifice).  Attention, cela va sauter!!  Attention, les tisons pleuvent sur nous, sur cette foule admirative mais que la musique ne semble pas avoir l’habileté à faire trémousser!

Retour à la Capitale (23-25 déc.) … Noël à la porte!!  Le 24, à minuit.. la guerre des pétards débute (pendant 15-30 min.) emboucanant  insoucieusement la ville déjà fort polluée!  Ce chant boucaneux se répète allègrement le 25 déc. … à midi sonnant et à 6h pm tapant!!  Joyeux Noël!!

Troisième escapade (26 déc.-7 janv.) … Petén
Le Petén nous accueille avec ses majestueuses pyramides de Tikal (28 déc.) qui se pointent fièrement à travers la densité de la jungle, ce royaume de singes moqueurs, des pizotes, des dindons sauvages et des papillons!  Puis, c’est la fuite… fuite de ce troupeau éléphantesque de touristes pour trois délicieuses nuits dans mon hamac aux sons des criquets et des cigales ainsi qu’aux sons des poules et des sabots des chevaux s’y promenant librement!  Uaxactún… petit village de huttes en feuilles de palmier sans électricité ni eau courante où après 9h pm  les génératrices cessent de fredonner et où l’eau brunâtre et calcaireuse puisée dans un étang submergé de nénuphars abreuve les animaux et sert à la consommation humaine et au lavage!!!  Uaxactún… petit village fort gai où les radios accompagnent les fredonnements des villageois et où les enfants courent nu-fesses parmi les poules et les poussins.  Uaxactún… petit village abritant ruines et arbres de chicle.  Ces arbres suintent une sève laiteuse qu’un gros chaudron de sorcière juché sir un braisier pendant deux heures transformera en gomme à mâcher sans grande saveur, bien naturel avec ses résidus de bois et autres…!  Uaxactún… petit village qui seulement depuis 1982 possède une route praticable la reliant au monde de la civilisation!!
Le 31 décembre, un bus, rampant à travers jungle et boue, nous ramène vers la modernité, vers la poussière de Santa Elena, vers la sophistication bien touristique de Flores, vers un Santiago et une Marie-Noël bien invisibles… où me voilà prisonnière due à l’absence de transport en commun!  Bonne année, quoi!!!  Et encore et toujours le chant des pétards!
Le 2 janvier… me voilà libre de toute contrainte et adios comparses de voyage… me voilà solita via Rio Dulce.  Près du Castillo San Felipe, une nuit paisible s’offre à moi, sous le chant de la pluie et sous les murmures du Lac Izabal, dans un cabanon de jardin.  Le 3 janvier, temps d’une balade à travers les stèles de Quirigua… temps d’un déluge… temps des baisers des maringouins affectueux… me voilà sur mon retour quand un petit train aérien de Del Monte de 100 régimes de bananes m’a interceptée!!  Le 4 janvier, sous un ciel larmoyant, je me prélasse.  Tourbillons dans une rivière bien fraîche et caresses d’une chut fort bouillante de la Finca El Paraíso, je savoure jusqu’ à ce que la faim nous ramène en ville en saluant les vaches au passage!  Que de vaches…. Que de pâturage…!  Dire que les paysans s’amoncellent sur leur minuscule lopin de terre  pour survivre tandis que ces herbivores aux immenses oreilles tombantes broutent nonchalamment sur plus ou moins 90% des terres propres à la culture!  Que de réalisme chapine!!
Le 5 janvier… voyage dans le temps, voyage dans l’espace!  Voyage à travers les classes sociales, des basses terre du Lac Izabal aux montagnes de Alta Verapaz… le temps d’un voyage en autobus de 8 heures!  Dès l’orée du jour quand les arbres étaient encore que silhouettes et que les troupeaux bovins somnolaient encore, le repos des paysans avait déjà pris fin: tiendas ouvertes à la lueur des chandelles, paysans marchant lestement vers le travail… dès 5h. am!  L’autobus se dandine, fumant d’essoufflement, sur une route longeant la Rivière Polochic qui se modèle gracieusement à ses habitants.
Riches fincas aux vastes étendues planes d’herbe verdoyante servant de pâturage longent une route pavée!
Peu à inexistants!
Les cloches de l’église de Lanquin me souhaite le Bonjour en ce 6 janvier… et justement le temps d’un soupir la montagne rougit sous les câlins chaleureux d’un soleil bien timide.  Paresse à Semuc-Champey où je me laisse capturer par l’ardeur énergique du torrent rugissant, s’enfuyant sous un pont en calcaire sur lequel des bassins d’eau bien bleutée m’invitent à m’y glisser dans sa fraîcheur exquise tout en flirtant avec les petits poissons beccoteux!!!  7 janvier… adios paradis ensorceleur, coucou Finca de Café de Coban sous la bruine et l’air bien fraîche et rebonjour paradis du bruit et de la pollution… je suis de retour!!!!… répondant ainsi à l’écho de ma routine citadine qui m’attire de nouveau sournoisement dans ses filets!!    

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